L’une des forces d’une vidéo explicative réside dans le fait qu’elle permet une plus grande mémorisation des messages qu’elle véhicule que la plupart des autres médias. En associant dessins, voix et texte, elle sollicite simultanément diverses formes de mémoire, visuelle, auditive et, dans une moindre mesure, émotionnelle (à travers un trait d’humour, par exemple). Sans qu’ils soient dédiés aux vidéos explicatives (!), les travaux de Richard E. Mayer, professeur de psychologie à l’Université de California à Santa Barbara depuis 1975, apporte un éclairage intéressant. Spécialisé dans les sciences de l’apprentissage, ce professeur a réalisé une multitude de travaux et d’enquêtes autour des meilleures façons d’apprendre.
Une des expériences consiste, par exemple, à diviser une classe en trois groupes. Le premier groupe d’étudiants reçoit un enseignement uniquement oral. La deuxième reçoit les mêmes informations, mais seulement par l’intermédiaire de la vision. Le troisième groupe peut, lui, utiliser l’ouïe et de la vue.
On ne va pas créer de suspens artificiellement, systématiquement, le troisième groupe, ayant reçu un enseignement multisensoriel, a des souvenirs plus nombreux, plus précis et les retient plus longtemps. En outre, parmi les conclusions du professeur Mayer, on relève que l’on apprend mieux :
- quand les mots et les images correspondantes sont présentées simultanément,
- lorsque l’on mêle animation et narration plutôt qu’animation et texte à l’écran,
- lorsque l’on supprime toutes les informations superflues, le plus simple étant le mieux.
Autant de recommandations que les vidéos explicatives possèdent nativement.